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Carnet de course
30 octobre 2014

Marathon de Rennes, 26 octobre 2014

Rennes médaille


15 octobre 2014. Sorti très tard du bureau, comme d’habitude, je prends quand même le temps d’aller, de nuit, faire une dernière séance de fractionné en côté. Pas très longue, presque pour me rassurer. Au bout du 5e sprint, je ressens sous l’omoplate une douleur que je connais bien, qui apparaît souvent dans ces cas-là, et je sais ce qu’il me reste à faire : rentrer tranquillement à la maison et me reposer, ça va passer assez vite. Sauf qu’une heure après, c’est entre la cuisse et l’aine qu’apparait une douleur désagréable… aie aie aie, les adducteurs, la douleur des footeux et des sprinters. Je n’ai jamais eu de blessure musculaire, mais à 10 jours du marathon, ce n’est vraiment pas le moment.Ce sont là les premiers épisodes de toute ma série de douleurs bizarres, qui se sont promenées du dos à l’aine, en passant par le ventre, les reins, la fesse pendant 10 jours, avant de se localiser définitivement en leur point de départ : les lombaires, à droites.

Mais pourquoi donc faut-il qu’à chaque fois que je prépare un marathon, 15 jours avant je me découvre une nouvelle douleur potentiellement génératrice d’un forfait de dernière minute ??!! Somatisation, ras de bol, anatomie trop fragile pour un sport aussi difficile ?

Quoiqu’il, en soit, après avoir changé d’avis un nombre incalculable de fois, après avoir promis à mon généraliste que non non non  je ne courrai pas dimanche, après un essai de ¾ d’heure le vendredi relativement rassurant et surtout après avoir commencé une belle cure d’anti inflammatoires, je décide finalement que « merde, j’y vais ! ». Direction la Bretagne.

Bon, la veille j’avais encore le dos complètement endolori, et puis par mirac

le, le matin de la course, je ne ressens presque plus rien. Miracle du Bi-profenid !!

Rennes est une joli ville, très chic, très bourgeoise (une municipalité de gauche, quoi !). Les filles sont jolies, les églises nombreuses, les gens plutôt accueillants, et surtout : c’est pas loin de Paris ! J Ben oui, c’est la date qui m’a fait choisir cette épreuve, et aussi l’organisation qui a l’air performante et qui propose tout un tas de choses pour faciliter la venue des non-bretons comme moi (tarifs de trains très intéressants, etc.).

Le départ de la course se situe à Cap Malo, dans la banlieue industrielle. C’est pas mal fait, il y a des navettes pour emmener les coureurs, une tente pour qu’ils puissent attendre au chaud. Par contre le cadre, c’est… moche, et globalement le parcours aussi. Heureusement qu’il fait un temps radieux avec un soleil d’automne éclatant. J’adore cette saison.

Rennes_parcours-global-2014

Bon la course… déjà, on a failli ne jamais partir car à une minute du départ, le portique gonflable qui encadre la ligne s’est cassé la gueule. Il a fallu le regonfler ; On ne saura jamais si c’est un mec qui a fait ça tout seul avec sa pompe à vélo ! J

Dès les premiers kilomètres, bien que je me sente relativement bien, je constate que je n’arriverai pas à suivre le meneur d’allure le plus optimiste que j’avais choisi. Et pour cause : je n’avais pas réalisé que le parcours (j’avoue que je l’avais assez peu étudié avant, grosse négligence) était franchement difficile : ya pas un mètre de plat ! A l’exception de quelques kilomètre dans le dernier quart de l’épreuve (et le mot est bien choisi !), le Marathon de Rennes est un gigantesque dos d’âne, et ça monte, et ça descend, et ça remonte, et ça redescend, et ça reremonte… Je n’ai pas compté les côtes mais il y en avait peut-être 20, peut-être même plus. Jamais ultra pentues, mais jamais courtes non plus. Et en course à pied, on n’est pas à vélo, on ne peut pas arrêter de bouger les jambes dans la descente pour se laisser glisser en bas et prendre de l’élan. On y avance certes un peu plus vite, mais ça ne fait pas moins mal aux jambes.

Bon an mal an, j’ai réussi à trouver un rythme de croisière à moi, pas trop mal ma foi. Au bout d’un moment j’ai même pris la décision de ne plus regarder le chrono. Je savais grosso modo que j’étais parti pour un temps pas exceptionnel mais correct, et conforme aux objectifs mesurés que je m’étais fixé : retrouver un niveau comparable à 2008-2010. Et en m’accrochant, en restant concentré et prudent, c’est ce que j’ai fait. Je note même un point très positif : mes marathons 2008,2009 et 2010 s’étaient déroulés différemment : parti sur des bases optimistes, je m’étais totalement écroulé à un moment donné (crampes, jambes tétanisées, fringale, épuisement, etc.).  Ici rien de tout ça. J’ai certes faibli sur la fin, bien sûr, mais je n’ai pas craqué, et ça, ça fait un long moment que ça ne m’étais pas arrivé, je n’en croyais même plus capable. Le résultat d’une bonne gestion de course et surtout d’une bonne préparation. Si le parcours avait été plus normal (plus plat, quoi), je pense que j’aurais pu gagner 5 bonnes minutes. Et puis ça fait du bien de ne pas souffrir atrocement !! 

L’arrivée d’un marathon, même le 9e, c’est toujours le même bonheur et la même fierté. Toujours aussi la même sensation, juste après, du vide laissé par l’objectif atteint (mais vite comblé par la perspective du prochain, genre, ¼ d’heure après avoir franchi la ligne !!). Pour une fois, comme après tout j’étais en vacances, que j’avais du temps et que j’étais plutôt frais, j’ai profité des soins offerts aux coureurs : kinés et podologues (qui m’ont soigné la gigantesque ampoule plein de sang que je n’avais même pas sentie !). Pas envie de quitter le site, plutôt prolonger cette fête masochiste mais tellement pleine de vie.

Oui, c’est ça, c’est le bon mot : pleine de vie. Ça vaut vraiment le coup de s’entraîner !

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