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Carnet de course
19 avril 2019

Marathon de Paris, 14 avril 2019

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Il y a 35 ans, j'attendais patiemment dans la voiture que mon père termine son premier marathon. Anxieux comme tout primo-marathonien, il finalement franchi la ligne en 3h14. Mais mon seul souvenir de ce jour (ce soir-là, d'ailleurs, à l'époque l'épreuve avait lieux en fin d'après midi) fut, plus d'une heure après, de voir la voiture dans laquelle je me trouvais démarrer en trombe car son propriétaire, mon oncle Henri, était ulcéré de son chrono très très moyen... d'où le fait que je n'ai aucun souvenir de mon père ce jour-là. 

Depuis quelques années nous avons couru quelques épreuves ensemble et même le Marathon du Mont-Saint-Michel en 2016, mais cette année, pour fêter son accession à la catégorie V4 (ses 70 ans quoi), le marathon de Paris s'imposait. 

J'ai un peu culpabilisé de ce cadeau, car imposer en quelque sorte une course aussi difficile et longue à préparer est contraignant, mais je savais qu'au final il serait content même si, comme il me l'a dit, tout seul il n'aurait jamais organisé un truc pareil ! 

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Nos préparations se sont bien passées, pas vraiment de bobo. Mon marathon arrivait au bout d'un long hiver dans lequel je m'étais programmé des défis progressifs (5 km, 10 km, 15 km, Semi) et qui fut fatigant malgré le fait que j'aie été récompensé par de bons temps et même un record personnel sur 5 km. Et j'avoue que, devant courir avec mon père à une vitesse inférieure à la mienne, ne pas avoir à regarder le chrono a été un luxe très agréable : juste le plaisir de la course et d'aller chercher ma 20e médaille. 

Bref tout allait bien jusqu'au mercredi avant la course où je sens le mal de gorge arriver... crève, angine... aie aie aie ! Courir avec une angine, ouais c'est possible mais ô combien désagréable, un truc à te gâcher la fête. Mais à ma grande surprise mon médecin a accepté de me fournir l'ordannance qui me permettrait d'être tranquille pour la course, je pourrais vraiment lui dédier ma médaille. 

La seule interrogation aura donc été : comment s'habiller pour un marathon où il fait moins de 10 °c. J'ai opté pour la solution à 2 T-shirts, mais un seul aurait suffit. Temps resplendissant et sec, pas de vent, en courant on ne sent pas le froid. 

Une des bonnes surprises, quand on part dans un sas d'allure moins rapide que d'habitude, c'est qu'on gagne une heure de sommeil. Ordinairement je pars vers 8h30, donc devoir se lever à 5h30 pour manger, c'est preque plus dur que la course elle-même. Mais 9h30 ça va, c'est faisable ! 

Toujours la même émotion de se retrouver au départ d'une course, avec un dossard sur le ventre. Et là c'est le Marathon de Paris, c'est pas n'importe quoi. Je me suis amusé de l'oeil neuf de mon père, qui (re)découvrait l'ambiance. Déjà l'avant-veille, au salon du Running (retrait des dossards) c'était marrant de le voir confronté à l'ambiance, l'organisation, les sponsors, gadgets et autres petites futilités exposées à grande échelle. Le jour de la course c'est pareil : gigantisme de l'organisation (je ne laisserais plus jamais les habituels blasés nous raconter que "le Marathon de Paris c'est mal organisé"), la foule qui vient de partout et même Paris qu'on voit vraiment d'un autre oeil. 

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 Une fois la ligne franchie, on rente dans la course petit à petit seulement, car il faut toujours un temps pour s'adapter mentalement à l'énormité de l'événement. Dès la Place de la Concorde, c'est l'innovation du parcours, au lieu de remonter directement la rue de Rivoli on tourne à gauche drection la Place Vendôme puis l'Opéra. Une petit boucle uniquement touristique bienvenue qui casse un peu la monotonie de la grande ligne droite. Et en plus c'est joli ! 

 

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Ensuite Bastille, le 12e arrondissement, retour à la normale. De mon côté j'aurai vraiment l'impresion de me balader jusqu vers le 15e km où apparaitront, à la sortie du Bois de Vincennes, des lourdeurs aux quadriceps, probablement dues au fait que ma foulée est plus lourde quand je cours accompagné. 

 

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C'est difficile de décrire ce parcours car aucun événement notable n'est survenu : on ne s'est pas perdus de vue (grâce aux maillots orange fluo), on a super bien négocié les ravitos et on s'est alimenés correctement. L'ambiance est toujours aussi sympa (avec un bémol concernant le tunnel de l'Alma où aucune animation n'était prévue, c'est pourtant pas compliqué de mettre un ou deux DJ avec une boule à facette...). Vers le 25e on jette un coup d'oeil très furtif vers la Flèche de Notre-Dame, mais vraiment furtif, après tout elle a touours été là et le sera toujours... sauf que non... 

 

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Les kilomètres s'enchainent. Je me souvient même m'être dit "on est déjà au 28e km ?". On a beau s'être dit que le chrono n'importait pas, on ne peut s'empêcher de garder un petit oeil sur le meneur d'allure que l'on verra cependant s'éloigner au loin définitivement après le 30e kilomètre. Notre allure ne va franchement diminuer que dans les 5 derniers km (voire les 3 derniers) mais à aucun moment ce ne sera la perdition qui te coupe de l'ambiance, du public, du payage. Bois de Boulogne, Fondation Vuitton, dernier km, Porte Dauphine, dernier virage... on y est ! Dernière ligne droite, tapis rouge (enfin vert, aux couleur du sponsor...)... l'arrivée c'est nos Jeux Olympiques personnels, on a beau être nombreux à finir en même temps, on y est seuls au monde à ce moment-là, Paris est à nous. Finir un marathon, même si on en avait désormais 29 à nous deux, est toujours un étonnement, une fierté, un truc de dingue.

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La médaille n'est pas terrible, le t-shirt est carrément moche mais en fait on les trouve magnifiques. La zone d'arrivée couvre toute l'Avenue Foch, elle laisse le temps de redescendre sur terre petit à petit, de ne pas couper avec la course trop brutalement. 


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Ensuite il faut rentrer lentement (à cause des jambes durcies par le refroidissement) manger un bon steak et voir Philippe Girlbert gagner Paris-Roubaix en costaud. 

Le marathon de Paris est toujours une belle journée, encore plus belle quand elle est partagée. 

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(Quelques photos empruntées à ASO, l'organisation de la course)

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