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Carnet de course
6 juillet 2021

Semi-Marathon de Lens (La Route du Louvre 5 juillet 2021)

12 septembre 2020 : les 10 kilomètres de l’Hexagone, dans le 16e arrondissement de paris. Magnifique journée, et chrono exceptionnel. Ensuite ? Et bien rien ! : deuxième vague de Covid, reconfinement, puis 3e vague, 4e vague, semi confinement, masques partout, masque tout le temps. Politique de principe de précaution poussée jusqu’à l’absurde. Et bien sûr toutes les courses sont annulées ou reportées.

J’ai donc continué à m’entraîner consciencieusement, avec absolument aucun objectif, simplement celui de garder ma forme au cas-où un jour une course ait lieu. Et ce « au cas-où » va mettre 8 mois et demi à arriver. Dans le calendrier des courses quasi vide, c’est La route du Louvre que le lieutenant Drogo que je suis voit poindre à horizon.

Ayant eu un Covid carabiné en avril, je suis tout de même sur pied pour me jeter sur l’occasion.

Ça fait un moment que voulait faire la Route du Louvre, mais plutôt le marathon avec mon père qui est Lillois. Une course qui relie Lille au Louvre-Lens, c’est plutôt une chouette idée. Mais la conjoncture étant ce qu’elle est, ça n’a pas été possible ne 2019. Et en 2020, c’est juste un semi, et c’est début juillet.

Après des mois à rester enfermé dans Paris, c’est une chouette occasion d’aller s’aérer hors de Paris et d’aller passer un week-end à Lens.

Bon, ce n’est qu’en arrivant sur place que j’ai véritablement réalisé (même si je m’en doutais un peu) ce que signifie « passer un week-end à Lens. Car Lens, c’est une toute petite ville de 30 000 habitants. On se laisse tromper par le fait qu’il y ait un historique Club de Ligue 1, champion de France en 1998. Par comparaison, c’est l’équivalent de Agen, Alforville, Châtenay-Malabry, Dieppe, Goussainville, Noisy-le-Sec, Saint Chamond etc. Bref c’est petit. Et malgré toute la bonne volonté du monde, c’est complètement mort. Nous avons essayé de nous balader dans les rues du centre-ville un samedi après-midi, tout est vide ou carrément fermé. On imagine que les gens soit n’habitent plus dans ce centre-ville, soit vont là où est l’activité, dans une ZAC ou un truc du genre. Donc pas de tourisme urbain ni de longues balades à contempler les façades ou s’imprégner de la vie :locale.

En revanche, il y a 3 trucs à faire à Lens : Voir jouer le RC Lens (bon là on est en juillet, c’est pas la saison, visiter les musées consacrés à l’activité de la mine (mais ça nécessite quand même d’être mobile, compliqué quand on est à pied), et enfin le Louvre-Lens.

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Je m’étais toujours demandé en quoi pouvait bien consister une annexe d’un grand musée. Ma visite du Centre Pompidou de Metz m’ayant moyenne éclairé sur le concept (car ce musée est en fait un très grand bâtiment consacré à des expositions temporaires),  j’ai enfin eu ma réponse ici. Le Louvre Lens est en fait un très grand bâtiment tout en longueur se trouvant un parc plutôt agréable (et suffisamment grand pour qu’on puisse s’y perdre !). 

Lens 6

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Dedans, ce sont des œuvre prêtés par la maison mère (le Louvre, quoi !), présentées de façon chronologique de manière à offrir au visiteur, au fur et à mesure de son avancée vers le fond du bâtiment, une évolution globale de l’histoire de l’art mondial (mais surtout européen, c’est le Louvre, pas le Quai Branly). C’est donc une visite relativement courte (pour quelqu’un de très lent comme moi dans les musées ; je crois qu’on est restés 1h et demie).

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Et enfin, dernière chose attractive à Lens : la bouffe. Si on aime la vie (et donc manger de la vraie nourriture), on est heureux dans les restos lensois, à base de frites, de welsh, de maroilles et autres joyeuseté absolument pas diététiques.

Bon et la course dans tout ça, et ce semi ?

Ambiance bon enfant le samedi au retrait des dossards. Le plaisir d’aller chercher son dossard est inaltérable. En revanche, le départ est donné à une vingtaine de kilomètres au nord, il faut donc trouver un moyen de s’y rendre. Et là, quand tu n’es pas du coin, c’est très compliqué de trouver de l’info. Sur le site il était question de « navettes » destinées à nous déposer près du départ. Mais où les trouver et à quelle heure, toutes les infos étaient fortes imprécises et j’ai quitté le village départ en ayant une idée fort vague de comment les rejoindre.

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C’est pour ça que le lendemain matin je suis plutôt matinal. Une fois avalé mon petit déj’ acheté la veille au Carrefour City, je jette un œil par la fenêtre : le ciel est très très bas. Un autre coup d’œil sur l’appli météo : il va pleuvoir toute la journée. Comment ne pas penser à Kad Merad ? Bon, sur une centaine de courses dans ma vie, je n’en ai faite qu’une seule sous la pluie (marathon de Lyon 2018). Je ne peux pax pas échapper en permanence aux intempéries, quand même. Et je suis venu ici pour le plaisir de courir, alors faisons contre mauvaise fortune bon cœur (et un bon chrono est fort possible). Je sors donc de mon hôtel, bien décidé à faire un kilomètre à pied pour rejoindre les (hypothétiques) navettes dont je penses avoir compris l’emplacement… et je me rends compte qu’il y a un paquet de coureurs qui attendent devant la gare : en fait il y a aussi des navettes TER, affrétées exprès pour la course (et gratuites).Bon, ben c’était mal expliqué, mais pourtant très bien organisé.

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Au bout d’une bonne demi-heure de trajet, nous descendons tous dans une gare de campagne semi-urbalisée , et le long cortège bariolé des coureurs se rend en file indienne vers le départ, situé à plusieurs kilomètres de marche. Bon…

Le ciel est de plus en plus bas, ça va pêter.

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On longe la Deûle sur un chemin non goudronné très étroit et là je réalise qu’on prend à rebours le début du parcours… sur lequel il est impensable de faire passer efficacement un peloton de plusieurs milliers de coureurs. En admettant que quelqu’un ne finisse pas un jour dans la rivière, c’est en revanche l’embouteillage assuré.

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Au moment d’arrivée sur la ligne de départ (sensé être donné dans près d’une heure), dadoubaboum ! C’est l’orage qui éclate et avec lui trombes d’eau qui vont bien. Comme j’ai fait le choix (contestable en l’occurrence) de voyager et courir léger (pour ne pas être encombré), je n’ai pas d’imper ni quoi que ce soit pour me protéger de la flotte. Je me réfugiée avec d’autres sous les arbres du sous-bois attenant à la ligne de départ, et comme tout le monde j’attends. C’est long, c’est humide, il fait froid bien qu’on soit en juillet. Franchement, je serais à côté de chez moi, je serais tenté de rentrer. Avec un temps comme ça je ne vais pas m’entrainer ordinairement.

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Et puis après de très très longues minutes, enfin le départ. On est transits mais contents de pouvoir bouger.

Comme je l’ai expliqué précédemment, la route est trop petite. C’est complètement con de faire partir un peloton aussi énorme sur un chemin aussi étroit sans faire des sas de départ par niveau. Résultat, comme chacuin s’est positionné sur la ligne de départ en fonction de son arrivé, la masse des coureurs part au ralenti, les coureurs lents bloquant les coureurs rapides. Bref organisation du départ d’un autre temps, ni faite ni à faire. Je perds donc 2 minutes dans les deux premiers kilomètres, et tout espoir de record et même de faire un bon chrono.

En temps normal j’aurais été si ce n’est furax, tout du moins plutôt contrarié. Mais là pas tant que ça.

Premièrement je n’ai pas fait de compet depuis 10 mois, alors je suis content de courir d’avoir un dossard.

Ensuite, bien que ce soit le déluge, on est en juillet, donc il fait une vingtaine de degrés, et c’est supportable

Enfin je ne suis dans une région que je ne connais pas, et c’est tout de même agréable de découvrir, même si c’est pas la Toscane non plus.

Une fois les embouteillages dépassés, je me mets à courir à bonne allure, comparable au bon chrono que j’avais fait ) Rueil-Malmaison. Et je décide mentalement de retrancher les deux minutes perdues pour voir si je peux rivaliser avec cette course-là (même si à ce moment-là j’oublie un peu qu’à Rueil-Malmaison, j’avais aussi perdu une minute exactement pour la même raison, un départ sur un trop petit chemin de bord de l’eau…). Et franchement je suis bien. Je ne suis pas exceptionnel, certes (je manque un peu d’intensité et même de fond sur les derniers kilomètres), mais pour une reprise c’est pas si mal. Je suis régulier, je vais vite sans me mettre dans le rouge (vues les circonstances, ça ne sert à rien).

Je traverse des villages de briques ou quelques courageuses personnes ont mis le nez dehors pour bonus encourager. Je traverse aussi des nationales et des endroits qui ne ressemblent plus à rien, comme on en trouve en périphéries de n’importe qu’elle ville de France. J’accélère sur la fin. Je sais que ma chérie m’attend sur la ligne d’arrivée (mais elle a un parapluie, elle au moins !) et je finis par passer la ligne hyper content de mon air bon chrono. Parce que oui le chrono est moyen vu le temps perdu, mais j’ai eu de bonnes sensations sur ce parcours relativement plat. Il doit d’ailleurs y avoir moyen de faire de bonne choses ici, si les organisateurs se décident à moderniser le départ de leur course, par ailleurs très bien organisée et très sympathique. A l’arrivée on a le doit à de la boisson ou de la bouffe (je choisis la bière, car on a réservé un resto pour après, l’exploration de la riche nourriture continue !).

Lens 1

Bref c’est une bonne matinée, et dans l’ensemble un très bon week-end, avec course, musée, fromage et bonne humeur. Et surtout… c’est génial de remettre un dossard !

 

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