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Carnet de course
1 octobre 2021

Semi-marathon de Rouen, 26 septembre 2021

 

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Fort de ma perf exceptionnelle (et inespérée) aux 15 km du Perreux, j’ai beaucoup d’ambitions au moment de m’élancer pour le semi-marathon de Rouen, trois semaines plus tard. N’ayant jamais été aussi léger, n’ayant jamais aussi bien (et (autant) bossé à l’entraînement, je sens que depuis un an je tiens une forme énorme. Record sur 10 km pulvérisé en 2020, sur 15 km un an plus tard (avec un improbable podium), je sens que le record personnel sur semi est vraiment plus que jamais à ma portée. Il n’y a vraiment que sur marathon que j’ai un doute, tant je me suis cassé les dents dessus (notamment à Rennes en 2017 où j’ai échoué… de 17 minutes !).

Côté tourisme, à la base j’avais pensé aller à Tours, qui organise son 20 km le même jour. Mais déjà un 20 km ce n’est pas un semi (et sur 20 km j’ai un record encore plus compliqué à taper), et en plus, d’un point de vue touristique, la Touraine c’est tellement plus riche que je me le réserve pour de plus longues vacances.

Va donc pour cette Normandie que j’aime bien et Rouen, que j’avais visité dans une autre vie quand j’étais étudiant. 3 jours cette fois, dans un Air BNB avec une mezzanine dont je garde un très agréable souvenir.

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Rouen est une ville à deux facettes : d’un côté on trouve des petites rues à assez anciennes, avec du charme, des colombages, et aussi énormément de bétonnage infect : pendant la guerre ville a brûlé, il a bien fallu reconstruire, et après-guerre on ne se souciait guère de faire joli (ou pire, on pensait que le bétonnage c’était joli !!:). Si la place du Vieux Marché (où fût brûlée Jeanne d’Arc) est décevante avec son abominable église au milieu, d’autres coins sont ravissant, notamment le quartier Saint Maclou.

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Comme en France on a cette chance d’avoir un réseau de TER qui vous emmène partout pour pas très cher, la veille de la course on a fait un petit tour à Dieppe, histoire de voir un peu la mer. Vraiment très chouette.

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Le retrait des dossards se situe au sud de la vie, hors du Centre, dans un centre administratif, aussi hideux qu’un centre administratif peut (doit ?) être. Tellement moche qu’il aurait toute sa place dans une ville comme Créteil.

C’est bien organisé. Il n’y a pas de T-shirt mais on aura une médaille à la fin de la course (c’est souvent l’un ou l’autre). La veille du semi, en soirée, est organisé le 10 km de la ville. C’est toujours sympa de regarder courir les autres, mais le temps se refroidit et un crachin commence à tomber, ce qui n’est pas de bonne augure pour la course du lendemain (mais en fait ce sera le contraire).

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Car le lendemain matin, grand soleil au départ. Je me sens frais et prêt à souffrir s’il le faut et si un chrono est à portée de main. Au Perreux j’ai comme à l’accoutumée choisi d’être régulier et de courir sur le même rythme du début à la fin. Ici je compte faire pareil d’autant plus qu’il y a un meneur d’allure qui correspond exactement au temps que je convoite.

Je pars donc dans le sas qui me correspond et pas d’embouteillage au départ ni de temps perdu.

Mais dès les premiers kilomètres je trouve que ça va vite. Pourtant on est à peine plus rapides qu’au Perreux. En plus il fait trop chaud à mon goût. Et vraiment, ça va vite. En fait je suis parti pour un 10 km, pas pour le double. Si bien que dès le 6e kilomètre je sens que ça ne va pas du tout et je laisse le meneur d’allure s’éloigner, avec le peloton qui le suit. Pour la petite histoire, j’apprendrai par la suite que je ne suis pas le seul à avoir craqué, puisque le meneur a franchi la ligne d’arrivée… seul !

En soi le meneur d’allure, ce n’est pas grave, il était censé me faire faire 2 minutes de moins que le record perso. Mais je comprends très vite que le record perso, ça ne va pas le faire non plus.

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Pourtant le parcours est assez facile, très plat, en une seule boucle (avec une côte au 15e), mais je n’y arrive pas. Je continue de courir le plus vite que je peux mais je suis sans cesse dans le rouge, à bout de souffre. A mi-course, je comprends que je ne vais pas pouvoir courir comme ça, je suis à bloc et je ralentis quand même. Je serai même contraint, pendant la seconde moitié de la course, de m’arrêter pour souffler et marcher 5 fois. Et ça, ça ne m’était pas souvent arrivé dans ma vie. Vers le 14e km, la course, qui s’était éloignée, hors de la ville, revient dans le centre, et au 15e ma chérie m’attend. Comme je m’en doute, j’essaie de ralentir afin d’être présentable. Je monde la bosse comme je peux avant de replonger sur les quais pour les 5 derniers kilomètres qui paraissent interminables. Je suis à bout de souffle et à bout de forces.

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Je rejoins finalement la ligne d’arrivée comme je peux, le moral même pas en berne car je suis avant tout soulagé que ça se termine. Et au final, le chrono n’est même pas si nul que ça : c’est mieux qu’à Lens (en souffrant pourtant beaucoup plus), 1 minute 30 de plus que le record, et 2 minutes 30 de plus que ce que je voulais faire. A moins de 10 secondes de mon 3e meilleur chrono. Etant parti extrêmement vite j’avais pris de l’avance et j’ai craqué alors que j’étais sur des bases très élevées.

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J’écris ces lignes plusieurs mois après la course, et je ne sais toujours pas ce qui s’est passé. A Troyes, 8 mois plus tard, je referai encore le même chrono, à quelques secondes près, avec le même soleil et la même température, et bien moins en forme. Mais sans souffrir au point d’être obligé de m’arrêter. Certes je suis parti très vite, probablement trop vite. Mais aux 10 km de l’Hexagone, en 2020, j’étais parti encore plus vite j’avais au moins tenu les 10 bornes !

Je pense que cet échec est une combinaison de plusieurs choses : mauvaise gestion de course, rythme inadapté, température, peut-être de fatigue. Et surtout ce que l’on appelle un jour sans. Oui vraiment, je penche pour la théorie du jour sans.

Et pour le futur, puisque je ne suis toujours pas parvenu à battre ce satané record perso sur semi, je pourrais toujours revenir à Rouen : la course est bien organisée, le parcours roulant, et ça me permettra de visiter le musée de la Céramique qu’on a raté !

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