30 000 m (10 km du 19e, 10 km de L'Equipe, 10 km Foulées d'Île-de-France)

Après un Marathon de Paris un peu décevant (comme quoi la différence entre grande fierté et légère déception tient juste à une dizaine de minutes), faute à une gestion de course pas franchement intelligente et surtout à une préparation hivernale de qualité insuffisante, j'ai voulu me remettre le pied à l'étrier assez vite. Les beaux jours revenus, c'était tout de même plus agréable de courir et puis bon, dommage de laisser perdre une condition physique en coupant tout. Alors que faire ? Repréparer un marathon ? Pas raisonnable. Des semi ? Pas grand-chose sur Paris au printemps. Donc comme ça fait un moment que je veux "creuser" les 10 km, c'est justement l'occasion, car c'est une distance sur laquelle je n'ai jamais été bon (trop court, trop rapide, trop violent), mais sur laquelle j'ai un record améliorable, d'ailleurs c'est sûrement la seule distance sur laquelle je peux encore progresser. 

Alors me revoilà parti pour une préparation différente des autres et comme l'appétit vient en mangeant, j'ai fait en mai mon plus gros mois d'entrainement depuis… toujours, à tel point que fin mai j'avais une bien meilleure forme qu'au départ du Marathon de Paris (ce qui m'a laissé rétrospectivement quelques regrets). Plus de distances, plus de sorties et surtout plus de fractionné pour… courir plus vite : sur 10 000m ya pas de temps à perdre !

Mi mai, pour me tester, j'ai donc décider de tenter les 10 km du 19e.
Un bout de temps que je n'étais pas retourné aux Buttes Chaumont. Avec une condition physique intéressante et perfectible, je me rends dans le nord de Paris, ne connaissant pas le parcours (Google streetview, ça ne dit pas grand-chose des dénivelés, mais le 19e a priori c'est vallonné). Organisation sympa, course de quartier bien rodée, temps radieux. Deux boucles de 5 km mais légèrement différentes… ça par en côte mais c'est jouable… et ça part forcément vite, trop vite, mais c'est tenable… et puis arrivé à la fin du premier tour, surprise… le parcours diffère, on ne va pas tout droit pour reprendre la même côte qu'au début, non non non, on tourne à gauche dans le parc et on prend la côté des Buttes Chaumont… pour ceux qui ne connaissent pas, c'est rude, c'est pas un mur mais limite. En fait si, cest un mur lol ! A mi côte, on se dit "c'est pas possible, on va pas devoir se la taper en entier ?!!!!"… Ben si !! En entier la côte ! Du coup on perd bien 30s/1 minute dans l'affaire malgré la longue descente qui suit, et on finit les près de 4 bordes qui restent un peu comme on peut. Au final un temps très encourageant malgré la bosse et en prime un joli T-shirt en coton violet portable hors contexte sport, c'est assez rare pour être signalé !

Ensuite normalement c'est la course du Château de Vincennes… mais non. Elle est bien cette épreuve, mais victime de son succès : trop de monde dans des allées trop petites où on est à la queue leu leu, obligé de ralentir voire de s'arrêter, sans pouvoir doubler avant la fin de la course souvent. Sur un semi ça passe, sur un 10 km où on est à 10 secondes près, c'est pas possible si on veut faire un temps. J'y reviendrai peut-être mais en touriste.

Par contre, va pour les 10 km de l'Equipe. Certes c'est une méga organisation ASO, avec 20 000 personnes, mais les avenues de Paris sont très larges et ya de la place pour tout le monde. Côté organisation, c'est ASO donc pro, festif, encadré et presque trop car avec les sas de départ échelonnés on doit poirerauter un bon quart d'heure au départ et on part pas vraiment chaud malgré l'échauffement préalable. Côté parcours : on ne s'en rend pas vraiment compte mais Paris c'est pas tout plat et le parcours sans être difficile véritablement, l'est beaucoup plus qu'on ne croit. Par bonheur 1km et demi descente font qu'on peut tout donner jusqu'au 8e et ensuite terminer correctement même quand on est ratatiné (ce qui fut un peu mon cas : jétais naze au 9e km et pour j'ai fait celui qui restait en 4 minutes). Résultat : pas dans un super bon jour mais un temps meilleur qu'aux courses du Luxembourg en septembre dernier, ce qui en fait mon meilleur temps sur la distance depuis mon retour à la course à pied en 2014. Mais encore à 44 secondes de mon record… Ca n'a l'air de rien, 44 secondes, mais sur 10 bornes c'est beaucoup.

Battre ce record ce serait-il possible dès ce printemps ? Et si j'essayais les 10 km du 12e la semaine d'après ? C'est tout plat a priori… sauf que non, je me sens fatigué et en manque d'influx, de détermination. Alors c'est mieux de faire l'impasse cette année et de tenter ma chance une dernière fois avant l'été 3 semaines après aux Foulées d'Île-de-France, course organisée dans le bois de Vincennes par une sympathique association antillaise. Bon c'est début juillet à cette période des fois il ne fait pas si chaud que ça… sauf qu'en fait si !! Pas une canicule délirante, mais trop chaud pour moi. Parcours plat mais en partie sur des sentiers c'est-à-dire dans un nuage de poussière qui, cumulé aux pollens m'a déclenché deux belles crises de toux et d'asphyxie à tel point que j'ai du m'arrêter. Ca plus un embouteillage en début de course, c'est au moins une minute de perdue. En plus je n'étais pas dans un très bon jour. Donc le record, ce ne sera pas pour cette fois, on verra à la rentrée.

Tout cela reste cependant positif, et je n'ai jamais été aussi performant en cette saison.