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Carnet de course
28 mai 2018

Course du Viaduc de Millau, 27 mai 2018

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Depuis longtemps déjà j'avais appris l'existence d'une course se déroulant sur le Viaduc de Millau. Toujours en recherche de nouvelles courses, l'idée de participer à celle-ci me trottait dans la tête depuis un moment. Les Semi-Marathon "atypiques", comme celui-ci (ou encore Marvejols/Mende, Marseille/Cassis, l'Ardèche Run etc.) constituent des défis que je qualifierais de "reposants" à plusieurs titres : leur dénivelé ou leur longueur permettent de ne pas se focaliser sur le chrono, et leurs parcours "nature" permettent d'allier et tourisme. La course du Viaduc de Millau se déroulant tous les 2 ans au mois de mai, je n'ai pas longtemps hésité avant de m'inscrire et j'en ai profité pour inscrire aussi mon père.

Par contre, ce n'est qu'une fois l'inscription faite que j'ai réalisé que Millau… c'est une toute petite ville : aucun train direct depuis Paris, et surtout très peu d'hébergements disponibles (plus aucun, à dire vrai). Quelques nœuds au cerveau plus tard, j'ai finale résolu ces deux problèmes, trouvant notamment un petit hôtel dans les gorges du tard. Certes assez loin de la ville, mais très charmant.

Plus je vais dans l'Aveyron, plus je trouve ce département incroyablement beau. 

J'ai toujours considéré que la beauté d'une région ne se limitait pas à ses sites touristiques, mais surtout à l'entre deux, aux villages, aux paysages hors des sentiers battus. Je cite souvent l'exemple de la Bretagne : oui, la baie de Vannes, les alignements de Carnac, les paysages d'Ouessant, très bien, très bien. Mais vous avez déjà traversé le Morbihan ? Des routes toutes droites sans charme ni relief, les villages n'ont plus rien de typique, aménagés comme dans les Yvelines, c'est gris morne, bref, c'est mortellement ennuyeux. En revanche, traverser des départements comme le Lot, l'Aveyron, le Tarn, l'Ardèche, la Lozère, c'est toujours joli. C'est vert, c'est boisé, les maisons sont anciennes, les villages ont un vrai charme, une authenticité, bref, c'est beau. 

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Arrivés à destination, première chose : chercher les dossards dans le Parc de la victoire, qui est aussi la zone d'arrivée. C'est rodé, on sent, le sponsor de la course est une grosse boite (normal, ils ont construit le viaduc, la course est une belle pub pour l'entreprise). T-shirt, dossard, tout ça est récupéré vite et bien. On trouve même quelques stands de produits régionaux ! Ensuite, il n'y a plus qu'à se promener dans la ville.

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Un peu à l'image de ce que j'ai dit précédemment, Millau est une jolie petite ville. Sans véritable joyaux d'architecture mais plein de charme, d'où émane une vraie douceur de vivre. Il fait beau mais il y a du vent… le contraire du jour de la course, qui sera couvert mais sans vent. On déambule, on mange une glace, on en a vite fait le tour, il faut reconnaître. Ça grouille de coureur : 11000 inscrits, c'est dingue !

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L'hôtel est situé dans le village des "Vignes", dans les gorges du Tarn. Ce village tout en longueur est plutôt désert hors saison. J'ai eu l'occasion de m'y promener le soir : pas un chat. Cet hôtel est un petit îlot d'animation car il fait bar, billard, animations spéciales pour les événements. S'y mélangent un clientèle locale qui vient y boire des coups et des touristes (et par conséquent pas mal de coureur). L'ambiance est accueillante et conviviale, d'autant plus que c'est la finale de la Ligue des Champions et on regarde en terrasse Liverpool et son gardien rater leur finale pour le plus grand bonheur de Gareth Bale.

Le lendemain matin, après un réveil (pas trop) matinal et un trajet en voiture sans histoire, on trouve à se garer un peu loin du centre mais facilement sur les parkings de la périphérie : toutes les rues souvent fermées dans le centre, mais on ne peut pas s'en plaindre puisque c'est pour les besoins de la course.

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Le départ est organisé en SAS et c'est un des plus longs pelotons que j'aie pu voir du fait du très grand nombre de participants et de la relative étroitesse du boulevard de l’Ayrolle. C'est d'ailleurs là le souci majeur de cette organisation : trop de gens partent en même temps, il faudrait absolument beaucoup plus différer les départs de sas. La masse des coureurs va demeurer ultra compacte très longtemps, jusqu'à la première difficulté, une côte vers le 6e kilomètre : brutalement, on monte sur le plateau via une route très étroite et très pentue.

Profil Millau

Première montée

Résultat : tout le monde ralenti, gros embouteillage, on est même obligés de marcher car le mur de coureur devant nous nous contraint à faire du surplace. Il me parait absolument impossible d'espérer faire un chrono ou une plsace intéressante si on ne part pas en tête de peloton.

 

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Arrivées en haut de la bosse, qui doit bien faire 2 km, quand même, ça va mieux, et la route va finir par s'élargi r jusqu'à la fameuse entrée sur le Viaduc : c'est pour ça qu'on est venus !

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Ce gigantesque pont, c'est une sorte d'autoroute, très très large (là pour le coup, on n'a plus aucun problème de promiscuité). La déception, outre le fait que le ciel est très couvert, c'est de constater qu'à cause des barrières de sécurité et du rebord du pont, on voit très peu le paysage et la vallée. C'est un peu frustrant. Mais courir à cet endroit est un peu irréel, je dois avouer. Cette portion de la course n'est franchement pas la plus facile, car un pont, c'est en pente, et celle-ci est assez marquée, mais devinez quoi ? dans l'autre sens, sa redescend !! Car on fait un aller et retour sur le viaduc, environ 6 km. Une fois "l'aller" sur le pont effectué, ensuite ça redescend et d'ailleurs ça redescendra quasiment jusqu'à Millau, rendant la fin de la course assez facile malgré sa relative longueur.

A la sortie du pont j'échange quelques mots avec un gars habillé aux couleur du castre Olympique, qui disputera (et gagnera) la finale du Top 14 une semaine plus tard.

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Le dernier tiers de la course se passe sans encombre notable. Une partie a lieu sur un chemin de terre dans la campagne, contraste avec le paysage moderne et massif du viaduc. Je me souviens avoir une mon habituelle douleur au pied gauche à ce moment mais rien de bien handicapant, j'ai surtout apprécié le moment, rien de plus.

L'arrivée, se situe au Parc de la Victoire. Médaille, ravito, etc. Il y a beaucoup de monde, les coureurs, les familles etc. mais le parc est très grand, on peut y pique-niquer ou se poser dans un coin "OKLM" comme on dit. La longue procession des coureur n'en finit pas de s'étirer et les arrivants, dans des états de forme contrastés paraissent heureux (soit d'être là, soit d'en avoir enfin fini !). Deux personnes de mon village ont quand même mis 3 heures et demi pour terminer ce semi !

 Quoi qu'il en soit cette course est une belle expérience de course à pied (et de tourisme), une course atypique et chaleureuse. Pas la plus difficile, certes, mais tout de même exigeante. Un beau souvenir. Et puis, qui sait, je reviendrai peut-être à Millau…

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